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    Aujourd’hui Nicolas va au parc avec son grand-père : il a promis de l’emmener dès la sortie de l’école.

     

    Son grand père et lui ont confectionné un petit radeau avec des pinces à linge et Nicolas a peint une jolie voile en bleu ciel : sur le plan d’eau ce sera tellement joli.

     

    En route…maman a prêté son panier d’osier. Avec beaucoup de précaution, Nicolas a déposé sa petite embarcation au fond du panier. Maman a préparé le goûter.

     

    Grand-père a dit : nous allons passer l’après-midi assis sur le petit banc près du pont à regarder le radeau voguer au fil de l’eau et nous mangerons des gâteaux !

     

    Çà fait longtemps que Nicolas attend ce moment… Il fallait patienter et attendre, attendre encore le retour du printemps.

     

    Ils franchissent la grille du parc, sa petite main dans celle de son grand-père : maman a dit d’être prudents.

     

    Vas ! lui dit l’aîné : tu peux gambader et courir mais prends soin de suivre les allées.

     

    Nicolas file sur les sentiers…il se retourne de temps à autre : son grand-père est toujours en vue.

     

    Là les jonquilles font un joli parterre fleuri, là les crocus pointent le bout de leur nez...là il caresse les bourgeons tout doux du dos de sa petite main : ça chatouille mais c’est si doux !

     

    Là …le plan d’eau est en vue…là …Nicolas s’arrête net : un canard tout habillé de vert se plante devant lui : dans sa tête de canard il attend un bout de pain ou mieux un bout de gâteau. Nicolas ne comprend pas : il me veut quoi ce canard qui a l’air menaçant ? Tout à coup le canard, incompris, déploie ses ailes et fait face à Nicolas qui s’immobilise au milieu de l’allée : un regard à gauche, un regard à droite : ce sont cinq canards qui rejoignent leur camarade. Nicolas, terrorisé, court à reculons…il faut rejoindre grand-père au plus vite… il n’ose pas leur tourner le dos.

     

    Grand-père, qui a observé la scène, presse le pas pour rejoindre l’enfant.

     

    Les canards s’envolent, frôlent la tête de Nicolas qui tremble sur ses petites jambes.

     

    Dans son envol un beau canard a laissé s’échapper une belle plume au reflets vert et doré.

     

    Grand-père arrive sur le champ de bataille et ramasse la jolie plume.

     

    Alors, dit-il, tu as peur des canards ? Nicolas fait un signe de tête…pas un son ne sort de sa bouche. ça va… finit-il pas répondre. Non, je n’ai pas eu peur !

     

    Grand-père lui caresse les cheveux et place la jolie plume sur le petit radeau.

     

    Ils ont rejoint le petit banc près du pont. Le soleil de printemps brille et fais scintiller la plume qui vogue au fil de l’eau sur le petit radeau à la belle voile bleue ciel.

     

     

     

     

     

     

     


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    Au jardin zoologique tous les enfants ont les yeux rivés sur sa carrure.

     

    Qu’il est beau, fort et grand !

     

    Tu as vu « Babar » disent les grands-mères à leurs petits-enfants (le dessin animé ne date pas d’hier).

     

    Tu as vu « Dumbo » disent les parents à leurs enfants (ça c’est l’effet de la chanson, vous savez bien la chanson de Vianney).

     

    L’éléphant sort de son enclos et regarde tout ce petit monde d’un œil « distrait » ... il y a bien longtemps qu’il n’écoute plus les petits s’exclamer et les grands expliquer, en prenant un air très sérieux : qu’il faut distinguer l’éléphant d’Afrique et d’éléphant d’Asie, que l’éléphant d’Afrique vit dans la savane et que l’éléphant d’Asie sert à transporter des bardas et blablabla…

     

    Lui, l’éléphant, il s’en fout, lui le patriarche du jardin zoologique, il s’ennuie et se prend pour… une petite souris. Quelle drôle d’idée, se dit-il, mais pourquoi pas ? Il divague…il lui revient en mémoire une chanson qu’il a entendue pendant des décennies, chantée par des petits enfants : « Une souris verte qui courrait dans l’herbe… ». Ce doit être amusant de se confondre avec l’herbe et le feuillage, c’est un excellent camouflage. Hélas, il ne sait pas comment faire, c’est impossible, alors il restera gris, comme toutes les souris.

     

    Il rêve qu’il quitte sa grosse carcasse et se transforme en une magnifique petite, petite, petite, petite souris.

     

    Dans sa tête, il se faufile dans une des poches d’un de ses petits visiteurs...au passage grignote son quatre-heure et s’en va, tout sautillant, visiter ses voisins.

     

    Il va rendre visite à l’hippopotame et lui chatouille les narines, va voir le zèbre et lui grimpe sur le dos, importune les kangourous en sautant plus haut qu’eux, fait une papote avec les suricates : souris…suricates…l’entente est très bonne et ils ont plein de potins à se raconter.

     

    Il n’ira pas voir la panthère de peur de lui servir de dessert, il n’ira pas, non plus, voir le lion : il est bien trop grognon !

     

    Il file jusqu’au marchand de glaces et se pourlèche les moustaches avec une fraise-pistache.

     

    A l’extrémité du parc, il y a un noisetier, enfin quelque chose à se mettre sous la dent en faisant attention à ne pas se faire voir de l’écureuil qui n’apprécierait pas qu’il lui « pique » son déjeuner.

     

    Zut : le jardin zoologique va fermer et les soigneurs viennent lui donner à manger : pas de bon morceau de fromage mais des branches garnies de feuilles bien tendres toutes sélectionnées rien que pour lui.

     

    Finalement c’est chouette d’être un éléphant ! Qu’aurait-il fait d’un repas de petite souris ? Il ne l’aurait même pas senti sous sa dent d’éléphant.

     


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  • Vous trouverez ici mes poèmes.

    Bien amicalement

    Mistourêverie.


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