J'ai vu le jour, par un beau matin de printemps
Dans un petit quartier bien à l'abri du temps
Une si jolie ville, fortifiée par Vauban
Qui dans mes souvenirs, bercent mes rires d'enfant
Il me reste en mémoire, ces ruelles pavées
Qui avaient vocation de nous tordre les pieds
Des façades de guingois, au charme suranné
Dans les cours, des rosiers, par le vent, agités
En face de ma maison, l'école des garçons
Où le jeudi j'allais, y faire, du vélo
Un petit vélo rouge, prêté par mon cousin
Qui savait gentiment, me prendre par la main.
En ce jour de quinze Août, où Marie monte aux cieux
La ville, en long cortège, l'accompagne près de Dieu
Fillettes en robes blanches, pétales de roses blanches
Lancés à la volée, dans un beau ciel d'été.
Les vacances étaient là et mon parrain venait
Pendant quatre semaines, me prenait sous son aile
De longues promenades, mes pensées en chamade
Les oiseaux du terroir, nous offraient une aubade
Un cours d'eau qui serpente, caché dans la verdure
Un petit pont de bois, se jouant de l'usure
Une vallée enchantée sous un soleil doré
Et dans mon cœur, ma Ville, à jamais installée.
7 Décembre 2019